Cet été où j’ai fini les fesses à l’air dans un champ pendant la canicule 🥵

Cet été, j’ai pas fait grand chose. La chaleur m’empêchait d’accomplir quoi que ce soit puisqu’au moindre mouvement, je suais à grosses gouttes, encore plus que Balkany quand il a dû rendre l’argent. Mais cet été, il y a tout de même eu cette petite histoire, qui je l’espère vous réchauffera un peu malgré le froid de canard dehors.

Attention : ce billet n’est PAS un récit érotique, avec des scènes de sexe explicites. Aucun problème avec le fait que vous kiffiez ça, simplement si c’est ce que vous recherchez là tout de suite, j’ai bien peur que cet article ne vous donne pas pleine satisfaction. Pour les autres : bonne lecture !

J’étais étendue sur le lit, complètement amorphe. Seul le souffle encore trop chaud du ventilateur me maintenait à peu près en vie. Je redoutais le moment où le moteur allait crâmer. Que voulez-vous, c’est ça d’acheter discount.

Je tourne la tête vers mon partner in crime, pas franchement mieux que moi. Je me demande combien de degrés celsius on pourra encore supporter avant de terminer en lapin chasseur.

Et malgré tout ça, figurez-vous qu’on a quand même envie de baiser. Par amour, par ennui, par manque d’endorphines aussi. Il faut dire qu’à la maison, on habite à trois, alors c’est compliqué d’avoir un peu d’intimité.

« J’ai envie de prendre la voiture et de partir loin avec toi », il me dit en regardant le plafond blanc.

« Bah viens, on se casse. »

À peine m’effleure-t-il le sein que je suis sur le point d’exploser. Aucun doute : dehors c’est la canicule, et il semblerait que ce soit la même dans mon slip.

Ni une ni deux, nous voilà au volant de la voiture avec le taux de phéromones le plus élevé de France, à la recherche d’un petit coin de nature.

Pendant plus de 30 minutes, on fuit l’agglomération par le nord, mais c’est sans fin. À croire que la ville ne se termine jamais !

Petit à petit, les lampadaires se font tout de même rares, et les maisons se transforment en granges. Sur le bord de la route, on repère un banal champ de terre, avec un arbre solitaire. La voilà notre « verdure » isolée ! Nous nous garons sous l’arbre.

« Tu veux sortir ? », il me demande.
« Bof », je réponds. Je veux bien jouer les amuse-bouche, mais pas pour les moustiques. Puis on ne sait jamais, des fois qu’une sauterelle aux moeurs un peu sensibles nous surprenne.

J’en reviens pas d’enfin avoir le droit à un peu d’intimité, avec personne pour me trouver le cul à l’air, collé contre le siège conducteur. On n’est pas trop des exhibos dans l’âme, juste deux introverti·es en rut, alors l’excitation de potentiellement se faire prendre sur le fait, très peu pour nous.

Une fois (un peu) libérée de mon angoisse de croiser une forme de vie humaine ici, je finis par jouer les nudistes. De toute façon, il fait trop chaud pour ces conneries.

La scène de la voiture dans Titanic tmtc.

 

Wallpé sur la banquette arrière, je ne peux m’empêcher d’être un peu émue par le ciel étoilé et bien moins pollué qu’en ville. Je soupire d’aise, et c’est parti. En (littéralement) voiture Simone.

Je vous passe les détails (eh oui !) mais une fois notre affaire terminée et mes cheveux tout ébouriffés, je décide d’aller prendre un peu l’air dans le champ.

« C’est quand même sympa la nature », je déclare en respirant autant d’oxygène que possible.

C’est bien sûr ce moment qu’a choisi un petit crapaud marron pour sauter pas très loin de mon pied. Je déglutis. Pour la promenade nocturne, je suis moins motivée d’un coup.

De retour à la voiture, la faible luminosité me permet quand même de distinguer un autre crapaud, bien plus massif cette fois. Je claque la portière et détale vitesse grand V jusqu’à la chaussée, où mon compagnon me récupère, non sans prendre le temps de lâcher un petit « trouillarde » dans la foulée.

Évidemment, le trajet inverse m’a semblé bien plus supportable, surtout avec FIP à la radio. Le jazz post-baise, c’est un peu mes cigarettes after sex, m’voyez.

Pour quelqu’un qui aime bien que sa vie soit réglée comme du papier à musique (oui je suis une control freak, on peut dire ça), je dois avouer que ce genre de spontanéité ne fait pas de mal, de temps en temps.

Mon Tango oublié dans la voiture.

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